Le 20 octobre, Evo Morales se présentera une nouvelle fois devant les électeurs boliviens. Dans ce petit pays andin de 11 millions d'habitants, l'élection en 2005 de Morales, un Aymara d'origine indigène, sur un programme de socialisme révolutionnaire, avait suscité de nombreuses craintes mais aussi des espoirs.
Treize ans plus tard, Morales brigue un quatrième mandat en mettant en avant un bilan économique positif : le PIB a été multiplié par trois et le taux de pauvreté réduit de moitié. Son discours politique a peu évolué au fil des années, les thèmes principaux restant l'anti-impérialisme, la défense de la 'Terre Mère', la lutte contre la pauvreté et la défense des droits des peuples indigènes. Pourtant, son exercice du pouvoir a été très pragmatique. Par exemple, il a profité de la nationalisation du pétrole et du gaz pour lancer des réformes sociales clés et de grands travaux d'infrastructure. Premier président 'indien' de Bolivie, il reste populaire, même si ses premiers soutiens estiment qu'il a trahi ses engagements.
